À l'horizon 2020, la carte d'étudiant risque fort de n'avoir plus de carte que le nom. À la limite, les cartes plastifiées ne seront pas le seul support sur lequel seront consignés les identifiants des étudiants, enseignants et administratifs.
À présent que l'identifiant revêt une forme digitale et se décline sur smartphones et autres appareils mobiles, les utilisateurs disposeront d'une multitude de possibilités pour l'ouverture des portes, le règlement des achats ou encore l'accès au réseau de l'établissement ou à ses applications cloud et web. Par ailleurs, les systèmes de contrôle d'accès sous-jacents reposant sur des plates-formes interopérables et des standards ouverts, nous avons toute liberté pour innover comme jamais dans la création, l'utilisation et l'administration des identifiants d'étudiants.
Nombre d'établissements d'enseignement déploient déjà leurs identifiants sur smartphones. En présentant son téléphone devant un lecteur adéquat, l'utilisateur peut ouvrir des portes, acheter des tickets repas, s'équiper en livres et en matériel ou régler ses titres de transport et autres services.
Autre utilisation inattendue des identifiants mobiles, celle proposée dans un récent projet pilote mené par l'université Vanderbilt avec HID Mobile Access - la connexion Bluetooth du smartphone couplée à la technologie gestuelle permet, en faisant simplement pivoter l'appareil, l'ouverture de portes et de portails de parking à distance. Les participants à ce projet ont surtout apprécié le côté pratique, c'est-à-dire ne pas avoir à abaisser leur vitre à l'approche de la barrière du parking.
Songez aux étudiants en chaise roulante, par exemple, qui éprouvaient jusqu'ici des difficultés à présenter leur carte à un lecteur, puis à s'engager dans l'embrasure de la porte avant que celle-ci ne se referme. Désormais, les identifiants mobiles faciliteront l'ouverture de portes à distance au moyen de la technologie gestuelle.
Mais la commodité mobile ne s'arrête pas aux smartphones. Ceux qui souhaitent se délester de leur téléphone et avoir les mains libres lors de leurs séances d'entraînement matinal, par exemple, pourront bientôt porter au poignet un bracelet numérique avec leur identifiant d'étudiant ? grâce à cet accessoire, ils pourront avoir accès au complexe sportif de l'établissement, se désaltérer à la cafeteria ou se ravitailler à l'épicerie du campus avant de regagner leur chambre.
À l'avenir, les établissements d'enseignement supérieur miseront également sur l'authentification pour un nombre croissant de services, rentabilisant ainsi les investissements réalisés dans le contrôle des accès tout en optimisant l'expérience utilisateur. Aujourd'hui, les identités ne servent pas uniquement à ouvrir des portes et à effectuer des achats, mais aussi à contrôler les horaires et la présence, à sécuriser la gestion des impressions ainsi qu'à d'autres tâches quotidiennes. L'identification de demain - déclinée sur carte plastifiée ou sur appareil mobile - ira encore plus loin, et procurera des avantages toujours plus importants.
Pensez, par exemple, aux avantages apportés par l'encodage, sur un support (carte ou mobile), de données ayant trait aux antécédents ou au traitement médical d'un étudiant. Ces informations essentielles pourraient être accessibles à des urgentistes si celui-ci, à la suite d'un traumatisme ou d'un accident venait à perdre connaissance.
Les identifiants serviront également à authentifier les étudiants dans des établissements où le numérique occupe une dimension croissante, et où la quasi-totalité des formalités et opérations s'effectue en ligne - travaux, notes, remboursement de prêts et autres transactions financières. Pour garantir la confidentialité et la sécurité des identités durant ces transactions, les établissements adopteront des solutions d'authentification forte et privilégieront, au-delà du simple mot de passe - élément que l'utilisateur connaît - un élément que celui-ci possède, un jeton mobile ou web par exemple.
Malgré l'essor des solutions d'identité mobile, ne vous attendez pas pour autant à ce que les cartes plastifiées disparaissent du jour au lendemain. Les établissements continueront à exiger un badge pour une identification visuelle ? et poursuivront, par conséquent, leur transition depuis des technologies peu ou pas protégées contre la fraude, à la carte à puce sans contact haute fréquence. Pour optimiser la création de badges, les établissements d'enseignement sélectionneront des imprimantes, supports et logiciels qui leur permettront d'embarquer des éléments visuels et logiques rendant impossible la falsification de ces cartes, gage d'une authentification à plusieurs niveaux encore plus fiable. La personnalisation intégrée aura, elle aussi, le vent en poupe, et permettra de combiner plusieurs processus en une seule étape automatisée.
Il est difficile de prévoir toutes les innovations et tous les scénarios d'utilisation possibles à l'horizon 2020 et au-delà, à mesure que l'identification des étudiants s'achemine vers la prochaine décennie. Toujours est-il que les technologies actuelles donnent aux établissements d'enseignement supérieur les moyens de proposer des fonctionnalités hier encore irréalisables, voire inconcevables, avec des cartes à piste magnétique ou de proximité. Toutes les pièces du puzzle s'emboîtent en cette année 2015 pour garantir aux identifiants d'étudiants une innovation sans précédent.
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